Découverte de la Maison natale de Pierre Guillemot
Créée en 1990, l’association a racheté la maison en ruines où naquit Pierre GUILLEMOT en 1759.
Elle a été rénovée afin d’évoquer ce que pouvait être la ferme d’un paysan aisé à la fin du XVIIIe siècle et au début du siècle suivant avec son toit de chaume et ses meubles élémentaires.
L’association a souhaité que la maison devienne un musée où se succèdent tous les étés des expositions sur la Chouannerie, l’histoire locale et la Révolution française.
La maison s’est enrichie de nombreux documents, et depuis cette année d’une frise de 5 m de long relatant les grands événements de la Révolution française, avec en parallèle les conséquences dans le Morbihan.
Une fresque murale sera visible dès l’été 2026 représentant en 4 tableaux le premier fait d’armes de Pierre Guillemot en 1794.
Ouverture et tarif 2026
La maison natale de Pierre Guillemot est ouverte au public tous les samedis et dimanche après-midi, du 1er samedi de juillet au dimanche des Journées Européennes du Patrimoine en septembre.
Nous accueillons les groupes (10 personnes minimum) toute l’année sur réservation une semaine à l’avance.
Pour nous joindre, voir nos coordonnées ci-dessous.
La Maison des Chouans, maison natale de Pierre Guillemot
Kerdel 56500 BIGNAN
Tél. : 06 64 65 28 93
En savoir plus sur les chouans
Pierre Guillemot, «Rouë Begnen» le Roi de Bignan
C’est à la ferme de Kerdel en Bignan que naît Pierre Guillemot le 1er novembre 1759.
Marié, père de famille et homme instruit, il a fait des études au collège St Yves à Vannes, Guillemot n’est pas hostile aux premiers idéaux de la révolution et est même élu procureur-syndic de Plumelec où il s’est installé après son mariage.
En 1792, Pierre Guillemot revient avec sa famille exploiter la terre de Kerdel.
Mais, dès mars 1794, constatant les dérives des révolutionnaires, en particulier en matière religieuse, il soulève tout le pays de Bignan et alentours. Pourchassés, Pierre Guillemot et sa famille doivent abandonner cette ferme qui sera pillée et vendue comme bien national.
Le surnom de « Roi de Bignan » lui est donné à la fois par ses amis et par les républicains. Son royaume s’étend sur plus de 50 paroisses et sa légion comptera jusqu’à 4 000 hommes, ce qui témoigne de l’importante mobilisation de la population paysanne au sein de la chouannerie dans le département du Morbihan.
Nommé colonel de l’Armée catholique et royale, il est, avec Georges Cadoudal, le chef le plus populaire et le plus respecté de la chouannerie morbihannaise. Trahi, il est arrêté à Plaudren et jugé à Vannes par une commission militaire. Il est exécuté le 5 janvier 1805 sur l’esplanade de la Garenne dans cette même cité.
Pourquoi cette révolte, la chouannerie ?
Le monde rural (80% de la population) fût d’abord favorable à la Révolution de 1789, qui devait le sortir de la féodalité et apporter un vent de liberté.
Cependant dès 1790, les dérives des révolutionnaires, notamment dans le domaine religieux, commence à mettre le doute dans les esprits.
La Constitution civile du clergé voulait faire des prêtres des fonctionnaires en les obligeant à prêter serment. Le refus de prêter ce serment et la répression qui s’ensuivit, mis ce monde en ébullition.
La vente des biens de l’église et des émigrés comme bien national, au profit essentiellement des bourgeois révolutionnaires accentua le mécontentement.
En 1793 la levée de 300 000 hommes doit désigner par « tirage au sort » les hommes pour partir à la guerre.
Mais le tirage au sort n'est pas égalitaire : non seulement les juges et les membres des municipalités, districts ou départements en sont excluent, mais en plus, les fortunés payent pour que d'autres prennent leur place.
Les paysans y voient là des privilèges qu'ils croyaient enfin abolis depuis 1789 et l’ensemble de ces éléments vont conduire à la révolte armée : la Chouannerie (*).
Cet esprit de révolte persistera pendant près d'un demi-siècle sur le territoire.
(*) La chouannerie doit son nom à Jean Cottereau, dit Jean Chouan. Ces hommes utilisaient le cri de la chouette pour se reconnaître.



